L’Utopie

Platon, cet ancien philosophe a rêvé de la ville utopique, avant Jésus Christ, et s’est efforcé d’en instaurer les cadres organisateurs pour créer la ville de ses rêves. 

Mais, si le philosophe immortel me permettait, je voudrais parler de l’utopie de nos jours. La différence des époques et développement rapide de l’humanité sont des phénomènes qui dépassent les simples cadres matériaux et réglementaires. La planète est devenue étrange et non coopérative ....

La planète, monsieur, brûle à cause des haleines humaines ardentes. Nous pouvons faire le compte de la population de la planète, mais c’est impossible de déterminer le nombre de masques que porte chacun.

Monsieur le philosophe, nous sommes en conflit avec nous-mêmes au temps de loisirs, après avoir terminé le conflit avec les autres. Et au terme du conflit personne ne connaît qui il est ou quelle est son identité. Chacun d’entre nous, renferme à l’intérieur de soi, son ange et son démon mais le conflit ne se termine pas, comme dans nos films classiques, par la victoire de l’ange. De nos jours, c’est le démon qui sort vainqueur.

Je crois que vous êtes d’accord avec moi sur le fait que le but de notre existence est absolument la volonté de Dieu de reconstruire la Terre par le travail, le bien et la bonne descendance. Nous sommes d’accord que notre existence sur Terre constitue un examen qui, en dépit de sa difficulté, nous conduit  à l’éternelle utopie (paradis),

Pour garantir cette fin, il importe qu’on réussisse à parvenir d’abord à l’utopie interne. Si nous désirons aboutir à l’Utopie, il faut en parcourir les voies et en respecter les règles.

Monsieur le philosophe, la ville utopique que nous devons bâtir se trouve à l’intérieur de nous et non pas sur Terre. Comment réformer la terre quand nos âmes sont corrompues ?

Nous mentons, nous sommes en conflit, nous tuons, nous volons, nous élevons nos enfants d’une manière arbitraire et destructive.

Dans le conflit humain intérieur entre le bien et le mal, probablement, ce n’est pas le bien qui est vainqueur car la personne ignore à quelle partie elle appartient.

Elle s’interroge donc: si elle est ce diable qui effraie les autres ou cet ange tranquille qui réside au plus profond de l’âme.

En effet nous dédaignons l’existence de cet ange, nous nous attaquons à ses nobles vœux de paix, d’amour et de coopération, qui doivent régner dans le monde.

Monsieur Platon, le monde est devenu très brutal. La victoire est dorénavant au plus féroce.

Nous devons marcher sur la voie de l’Utopie et surmonter les difficultés. Si nous n’y aboutissons pas, au moins, nous aurions essayé.

Nous devons chercher, en nous même, l’ange et la vraie utopie.